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Coloration temporaire de la Cousance : un effet attendu des traçages hydrogéologiques en cours

Jeudi 27 novembre 2025, des observateurs ont repéré que la rivière la Cousance avait viré au rouge en aval de trois sources. Si cette couleur semble inhabituelle, elle n’a rien de dangereux : il s’agit de colorants utilisés dans le cadre d’une opération de traçage hydrogéologique menée en collaboration entre le BRGM, l’Andra et l’ASHM.

Lors de précédentes injections, en mars dernier, l'Orge conservait sa couleur rouge sur les premiers temps de son tracé. Mais la fluorescence se dilue dans le temps.

Dans le cadre de l’étude hydrogéologique menée dans le Barrois, deux injections de colorants ont été réalisées le 26 novembre 2025 au niveau du gouffre de la Mare (Aulnois-en-Perthois) et du gouffre de la Citerne (Savonnières-en-Perthois). Ces opérations ont été réalisées par Science environnement et l’Association de Spéléologie de Haute Marne (ASHM), avec le support technique du BRGM et de l’Andra. Les deux produits utilisés, la fluorescéine (colorant utilisé sur le gouffre de la Mare) et la sulforhodamine-b (colorant utilisé sur le gouffre de la Citerne), sont utilisés couramment en hydrogéologie pour permettre de mieux comprendre la circulation des eaux souterraines. Les doses utilisées ont été préconisées en fonction des distances à tester par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de manière à limiter dans la mesure du possible la visibilité du colorant. 

Le 27 novembre 2025, les eaux de la Cousance ont néanmoins pris une teinte rouge, bien visible à l’œil nu. Science Environnement, en charge du suivi, a confirmé qu’il s’agit bien du traceur, appelé sulforhodamine, issu du gouffre de la Citerne. La mairie de Cousances-les-Forges et l’Office français de la biodiversité, préalablement informés de l’opération, ont pu s’assurer qu’il ne s’agit en aucun cas d’une pollution, mais d’un phénomène attendu lors de ce type de traçage.

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Les mélanges sont réalisés juste avant l'injection dans un cours d'eau.

Jusque-là jamais visibles à l’œil nu

Trois sources du secteur – la source de l’Usine, une petite source en amont de la Cousance et la source de la Bazotte – sont concernées par cette coloration temporaire. Ce type d’apparition visible reste exceptionnel : les précédents traçages menés dans la région en mars et en septembre 2025 n’avaient jusqu’ici entraîné aucune coloration perceptible à l’œil nu, sauf dans les premiers mètres du cours d’eau. Au niveau des sources suivies, les traceurs y étaient détectés uniquement grâce à des capteurs spécialisés conçus pour les repérer à des doses invisibles pour l’œil humain.

La fluorescéine (l’autre colorant, vert) injectée au gouffre de la Mare n’est pas encore ressortie. Par précaution, un rappel d’information a été réalisé auprès de la mairie et du gestionnaire du captage de Rupt-aux-Nonains.

La sulforhodamine, ici préparée dans le gouffre de la Citerne, a été dosée selon les préconisations. Pourtant, l'eau en a conservé des taux plus importants qu'estimés au niveau de trois sources, ce qui explique pourquoi le colorant a été visible.

L’Andra suit ces opérations en continu avec ses partenaires et partenaires scientifiques. Les colorants utilisés se dégradent progressivement lorsqu’exposés à la lumière et ne présentent pas de risques pour la santé, l’environnement ou les animaux.