Du miel et des données

Plantées de luzerne sur 293 hectares, les terres acquises par l’Andra pour l’installation du futur site de stockage de Cigéo sont des espaces favorables au développement de la biodiversité et deviennent propices pour les abeilles et autres pollinisateurs. C’est ce qui a conduit deux exploitants locaux à prendre contact spontanément avec l’Agence. En avril dernier, une soixantaine de ruches ont ainsi été implantées sur ce secteur, qui fournit également aux butineuses d’autres espèces mellifères appréciées, comme l’aubépine et le colza. Avec 900 kg de miel, la première récolte de printemps a été abondante. La prochaine devrait avoir lieu entre les mois de juin et juillet.

Une récolte gagnant-gagnant

Pour Jean-Patrick Verron, ingénieur environnement chargé d’exploitation de l’Ecothèque à l’Observatoire pérenne de l’environnement (OPE), qui travaille sur la conservation de la mémoire des milieux naturels autour du futur centre de stockage, l’implantation de ces ruchers est une opportunité de disposer de nouveaux types d’échantillons. « Nous allons effectuer des analyses régulières sur le miel produit par ces 2 ruchers afin de caractériser les différents types de miels récoltés au fil des saisons : température, humidité, diversité des sucres, caractérisation de quelques enzymes, d’acides aminés et diversité des pollens... Les résultats collectés alimenteront nos bases de données et complèteront les résultats déjà acquis sur d’autres ruchers. Ces données nous permettront de suivre l’évolution de la qualité des miels au cours du temps ainsi que la flore visitée par les abeilles. » Une mine d’informations mises à disposition des deux apiculteurs, qui pourront les utiliser pour réorienter leurs pratiques.

L’expérience pourra être étendue avec l’installation d’autres ruches, si le miel obtenu tient toutes ses promesses…