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Traçages hydrogéologiques en préparation autour du Centre de Meuse/Haute-Marne

Prochainement, les équipes de l’Andra, du BRGM et de l’entreprise « Sciences environnement » vont réaliser plusieurs injections successives de traceurs colorés neutres pour l’environnement sur 4 sites de l’Orge et la Saulx. Cette étude permettra de préciser les directions et temps d’écoulement dans les eaux souterraines des Calcaires du Barrois autour du futur site d’implantation de Cigéo.

Ces traçages sont des outils importants de caractérisation des aquifères des calcaires du Barrois autour du site de Cigéo. Au total, un maximum de sept traçages sont prévus dans le cadre du programme de « Caractérisation hydrogéologique des aquifères des Calcaires du Barrois autour du site de Cigéo ». Ils seront réalisés dans le but de préciser les temps de transfert et les directions d’écoulement des eaux dans cette formation. 

Deux traceurs fluorescents pourront être utilisés, l’uranine (couleur verte) et la sulforhodamine (couleur rouge). « L’intérêt est de pouvoir les injecter sur deux points différents sur une même période, on parle alors de multi-traçage » nous explique Maxime Savatier, ingénieur hydrogéologue-hydrologue.

« Il y a une volonté d’échelonner les traçages dans le temps pour avoir les deux cas de figure : périodes de hautes et basses eaux. »

Maxime Savatier, ingénieur hydrogéologue-hydrologue

« Il y a une volonté d’échelonner les traçages dans le temps pour avoir les deux cas de figure : périodes de hautes* et basses eaux. » poursuit Maxime Savatier. « On pourra alors comparer les différences de vitesses ou les directions d’écoulement. » 

Les injections seront réalisées par l’entreprise bisontine « Science environnement » depuis quatre points d’injection, dont certains feront l’objet de deux traçages : l’un en hautes eaux et l’autre en basses eaux. 

La détection se fera à l’aide de fluorimètres, appareils de mesure qui permettent de déterminer et de quantifier la fluorescence de certaines molécules. Des sacs de charbon actifs (fluocapteur) seront également disposés à certains emplacements. Ils permettront d’absorber le traceur et d’évaluer si celui-ci a emprunté tel ou tel itinéraire. Enfin des échantillons d’eau seront prélevés et analysés en laboratoire.

Les 18 et 19 février, les différentes parties prenantes du projet se sont réunies au CMHM avant d’effectuer une visite de terrain sur les sites sélectionnés. 

*c’est-à-dire au moment où le niveau d’eau est important

Quelles sont les communes concernées ?

Les quatre points d’injection concernés par cette étude sont : 

· Perte* de l'Orge à Saudron ; 

· Perte de l'Orge en amont/aval de Couverpuits ;

· Perte diffuse de la Saulx entre Ménil-sur-Saulx et Stainville ; 

· Perte de la Saulx à Morley.

Des traçages ayant déjà été réalisés à proximité des cours d’eau de l’Ormançon et de la Bureau (respectivement en 2013/2014 et 2024), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) n’a pas recommandé de les suivre avec cette nouvelle étude.

*On parle de perte lorsqu'un cours d'eau disparaît, totalement ou partiellement, par infiltration ou dans un gouffre. Ce qui conduit à une baisse de l’écoulement.

Plusieurs injections de colorants neutres pour l’environnement

L’étude est prévue pour environ 2 à 3 ans et ira jusqu’à deux injections successives de traceurs colorés sur les 4 sites le long des pertes de l’Orge et de la Saulx. Les colorants utilisés sont neutres pour l’environnement, la santé et les animaux. 

Ils sont utilisés dans la plupart des études de traçage du même type. 

Suite à ces injections, les colorations pourront être visibles à proximité ou en aval des sites d’injection et au niveau des sites de sortie. 

Des mesures seront réalisées sur différentes sources du secteur afin de détecter un éventuel passage du traceur.

Contact :

Vous avez repéré la présence de ce colorant près de chez vous ? Appelez-nous au 03 81 53 02 60