Cigéo : un groupe de riverains attentifs aux chantiers
Pour suivre les travaux préalables à la construction de Cigéo, des riverains ont constitué un groupe qui veille à ce que les futurs chantiers se déroulent avec le moins de nuisances possible. Explications.
« Suivre les chantiers est une demande récurrente du public, qui a émergé lors des réunions de concertation », indique Pauline Fournier, chargée du dialogue et de la concertation sur le projet Cigéo. Le groupe de suivi des chantiers liés à Cigéo a été mis en place le 4 avril 2023, à l’occasion d’une réunion publique. « Les participants se sont prononcés en faveur de la création d’un groupe de 20 à 25 personnes, riveraines des installations ou membres d’associations d’usagers du territoire », précise la responsable de la concertation.
Dès cette réunion, une douzaine de candidats se sont portés volontaires, rapidement rejoints par des membres d’associations. Au mois de mai, le groupe de suivi de chantier était entièrement constitué, avec dix membres haut-marnais et dix membres meusiens, essentiellement des riverains du site. « J’ai travaillé dans l’industrie toute ma vie professionnelle et j’ai déjà assisté à la construction d’une usine, d’une papeterie dans les Vosges. Mais c’est surtout en tant que riveraine que je tiens à Cigéo : un groupe de riverains attentifs aux chantiers m’assurer que les travaux sont réalisés dans les meilleures conditions, avec le moins de nuisances possible », explique Gisèle Vautrot, désormais retraitée et adjointe au maire de Saudron, volontaire pour rejoindre ce groupe « chantier ».
Partager ses idées avec l’Andra
Après des échanges sur la thématique des chantiers et la visite, à Saint-Dizier, d’un chantier de fouilles de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), le groupe a tenu sa première réunion de travail en juin.
Ses membres ont ensuite partagé avec l’Andra plusieurs sujets d’attention, notamment sur les forages géotechniques et la campagne de fouilles à venir. « Il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule », remarque avec malice Gisèle Vautrot, qui souligne que la grande hétérogénéité du groupe en fait sa force : « Nous avons des participants de tous horizons, de tous les milieux, des actifs comme des retraités. Les chasseurs sont sensibles aux impacts sur la faune, les randonneurs veillent au devenir des chemins.»
Leurs recommandations vont être intégrées par l’Andra dans les demandes d’autorisation de ces travaux et les cahiers des charges des entreprises. Le 16 octobre a eu lieu une réunion publique pour partager les premières conclusions du groupe de suivi de chantier.