Retour sur la visite du directeur général de l’AIEA
Le 29 novembre dernier, Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a visité les installations de l’Andra en Meuse/Haute-Marne. L’occasion d’échanger avec les équipes de l'Andra présentes sur place, de rappeler le rôle de l’AIEA à l’échelle internationale et surtout de constater l’avancée du projet Cigéo et de son outil de recherche et d’expérimentation, le laboratoire souterrain. Interview à Bure, à près de 500 mètres de profondeur.
Quel est votre point de vue sur le rôle du projet Cigéo pour mettre en sécurité les déchets les plus radioactifs ?
Rafael Grossi : En tant que directeur général de l’AIEA, ma visite était indispensable pour me familiariser avec ce projet, et je suis vraiment impressionné par le travail mené ici tous les jours. Les solutions technologiques qui sont en train d’être développées seront capitales pour la durabilité d’un programme nucléaire comme celui de la France. Nous nous situons dans un contexte global difficile et la contribution que l’Andra apporte en France, en Europe et dans le monde est essentielle. Les femmes et les hommes qui travaillent sur le projet Cigéo peuvent en être fiers !
À la suite de votre visite du laboratoire souterrain, que pensez-vous de la maturité du projet Cigéo ?
R. G. : Ce projet est l’un de ceux qui a atteint le degré de maturité le plus important au monde, avec peut-être celui de la Finlande. Je crois qu’il avance de manière satisfaisante et soutenue.
Pour l’AIEA, qui veille à la sécurité et à la sûreté de l’activité nucléaire, c’est très encourageant et même rassurant.
Quel rôle joue l’AIEA dans l’avancement des projets de stockage géologique de déchets radioactifs dans le monde ?
R. G. : L’AIEA veille à l’application des standards de sécurité et de sûreté les plus stricts au monde. Et la France est pour nous un vrai partenaire dans ce domaine. Nos départements dédiés à la sécurité et à la sûreté nucléaires travaillent de manière presque quotidienne avec l’Andra, et ce d’une manière très satisfaisante. Le fait d’accompagner le travail qui est réalisé ici nous permet ensuite de le diffuser dans les standards de sécurité et de sûreté à l’échelle globale, voire de le présenter comme une référence pour le monde entier.