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3e atelier de territoire : l’EPR de Flamanville se prête à l’exercice

Pour la 3e édition des ateliers de territoires, organisée le 28 juin dernier à l’Espace technologique, l’Andra a donné la parole à Jean-Marc Picand, sous-préfet de la Manche, directeur de projet et coordonnateur grand chantier de l’EPR de Flamanville (réacteur nucléaire de 3e génération). Un échange riche d’enseignements!

Le 28 juin dernier, soixante-dix personnes, dont de nombreux maires, étaient au rendez-vous pour la 3e édition des Ateliers de territoires. Cette série de rencontres organisée à l’initiative de l’Andra, a pour vocation d’apporter aux acteurs du territoire concernés par le projet Cigeo, un éclairage sur l’expérience acquise dans le cadre d’autres grands chantiers d’infrastructure. Après une première session consacrée à la LGV Sud Europe Atlantique, puis une deuxième sur le viaduc de Millau, c’était donc au chantier de l’EPR de Flamanville d’être soumis à l’exercice.

Un chantier bien intégré

Nommé au poste de directeur et coordinateur du projet en 2016, M. Picand accompagne l’intégration du chantier dans le territoire, en étroite collaboration avec les collectivités locales et les acteurs économiques. « Si Flamanville n’est pas Cigéo et les territoires d’implantation très différents, les similitudes existent : des projets de très grande envergure coordonnés par l’État et un impact important du chantier pour les collectivités. » Dix ans de travaux, 5 000 salariés… La construction de l’EPR fait en effet partie des plus importants chantiers français en cours. À ce titre, il a été labellisé « Grand chantier » en 2008, un dispositif qui permet aux collectivités locales de développer des projets connexes en lien avec le chantier. « Cinquante-huit opérations d’aménagements ou d’infrastructures ont ainsi pu voir le jour », précise Jean-Marc Picand.

L'anticipation comme ligne de conduite

Insertion professionnelle, formation, logement, développement économique, transports… La construction de l’EPR de Flamanville a mobilisé toutes les dimensions de l’action publique territoriale. Or, pour le directeur du projet, « l’anticipation est une notion essentielle, et il n’est jamais trop tôt pour engager une réflexion globale sur ces thématiques clés ». En amont du chantier, un recensement des ressources humaines locales et des besoins en matière d’emploi et de formation, réalisé en lien avec les acteurs économiques locaux (chambres de commerce, branches professionnelles, entreprises) s’est avéré très utile : « Cette “mise à niveau” consiste à préparer la formation des futurs salariés et les modes de recrutement, dans un souci permanent de favoriser la population locale », ajoute Jean-Marc Picand. Autre enjeu majeur d’accompagnement du projet : le logement. Pour accueillir les nouvelles populations, « il est indispensable de mobiliser la diversité des offres disponibles (logements privés locatifs, réhabilitations, hôtellerie, campings) ». Des aspects « auxquels on ne pense pas forcément lorsqu’on évoque une procédure grand chantier », commente un participant.