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Des colis adaptés pour parer toutes les éventualités

La réglementation relative au transport de substances radioactives précise quels types de colis sont à utiliser et fixe les exigences de leur résistance.

Colis de déchets provenant de la collecte chez les producteurs non électronucléaires.

Un colis est composé du contenu (la substance radioactive) et du contenant (un emballage plus ou moins complexe)(1). Les emballages sont conçus pour maîtriser les risques de contamination et d’irradiation, en situation normale comme en cas d’accident pouvant survenir durant le transport. Ils sont soumis à une série de tests pour éprouver leur résistance. 

En France, la réglementation distingue cinq grandes familles de colis selon les caractéristiques des substances transportées (activité radiologique totale et forme physico-chimique) : 

  • les « colis exceptés », pour les substances très faiblement radioactives. Ils doivent respecter des spécifications générales, notamment relatives à la radioprotection, mais ne sont pas soumis à des conditions de résistance particulières ;
  • les « colis de type A », pour les substances moyennement radioactives. Ils doivent pouvoir résister à différentes situations : petits chocs, empilement de colis, chute d’un objet perforant sur le colis, exposition à la pluie ; 
  • les « colis de type industriel », pour les substances faiblement ou moyennement radioactives. Il en existe plusieurs sous-catégories selon la nature des déchets qu’ils contiennent ; 
  • les « colis de type B », pour les substances fortement radioactives. Chute, poinçonnement, incendie, immersion : ils subissent des épreuves simulant des conditions accidentelles sévères ; 
  • les « colis de type C », destinés à transporter des substances hautement radioactives par voie aérienne. Il n’en existe aucune utilisation en France à ce jour. 

Les colis de déchets TFA et FMA-VC destinés aux centres de stockage de l’Andra dans l’Aube appartiennent aux trois premières catégories. 

(1) Le contenu est le plus souvent bloqué dans le contenant avec un matériau.

 

Le saviez-vous ?

Les colis de type B qui transporteront les colis de déchets de haute activité (HA) vitrifiés vers Cigéo doivent pouvoir résister à des chocs à 48 km/h, à une chute de 9 mètres sur une surface indéformable, à une pointe de 6 kg lâchée à 1 m de hauteur, à un incendie à 800 °C pendant 30 min, à une aspersion d’eau et à une immersion sous 15 m d’eau pendant 8 h.

Retrouvez le dossier Déchets radioactifs : un transport à toute épreuve