Emmanuelle Rion, une femme engagée et fédératrice
Au sein de la direction des Ressources humaines où elle travaille depuis quatre ans, Emmanuelle Rion définit et met en œuvre la feuille de route sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de l’Andra. Sa mission : fédérer les équipes pour faire évoluer les regards et les pratiques sur les sujets sociétaux et environnementaux, afin de rendre l’Agence toujours plus responsable et de contribuer aux enjeux de développement durable.

Poussée par son goût pour les langues étrangères et le contact humain, Emmanuelle Rion, nantaise d’origine, s’est d’abord orientée vers un master de commerce international. Après avoir validé son diplôme par un stage de fin d’études dans la banlieue londonienne, elle choisit en 2006 de travailler en Angleterre, où elle se bâtit une solide expérience dans le domaine de la chaîne logistique (supply chain). « Travailler sur la supply chain a davantage été une opportunité qu’une vocation, admet-elle, mais cela m’a permis de découvrir des métiers passionnants. »
Envie d’autre chose
En 2013, recrutée comme coordinatrice supply chain par Imperial Brands (ex-SEITA), elle revient en France et ressent l’envie « d’autre chose »… « Même si mon métier me plaisait toujours, j’avais le besoin d’y trouver plus de sens et surtout plus d’impact », se souvient-elle. Ses engagements associatifs dans le domaine de la solidarité et de l’écologie la conduisent alors assez naturellement à s’intéresser aux métiers de la RSE. En 2019, tout en restant dans son entreprise, elle franchit le pas en préparant un MBA Management RSE et performance des organisations, ce qui lui permet d’évoluer chez Impérial Brands vers la gestion de projets RSE.
L’Andra, pour faire une vraie différence
C’est en 2021 qu’elle tombe sur une annonce de l’Andra, alors à la recherche de son/sa responsable RSE. « Je ne connaissais pas l’activité de l’Agence, mais le challenge proposé correspondait précisément à ce que je recherchais à ce stade de mon parcours : pouvoir vraiment faire la différence en permettant à une organisation d’aller plus loin dans ses engagements sociétaux et environnementaux », explique-t-elle.
Désormais en poste au sein de la direction des Ressources humaines, Emmanuelle est garante de la définition et de la mise en œuvre de la feuille de route RSE de l’Agence auprès de ses collaborateurs. Déclinaison opérationnelle d’une partie des engagements environnementaux et de la politique RSE de l’Andra, cette feuille de route s’articule autour de deux axes :
- les engagements sociétaux : inclusion, santé-sécurité et qualité de vie au travail ;
- les engagements environnementaux : réduction de l’empreinte carbone, biodiversité et consommation responsable.
RSE, de quoi parle-t-on ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales, et leurs relations avec les parties prenantes ». Les organisations qui s’engagent dans une démarche RSE adoptent donc des pratiques plus éthiques et durables dans leur mode de fonctionnement.
Sur tous ces sujets, et avec l’aide des membres de la communauté RSE de l’Agence, Emmanuelle a d’abord procédé à un état des lieux des actions engagées par les équipes des différents sites (siège, Aube, Manche, Meuse/Haute-Marne) afin de les harmoniser et de les rendre plus visibles, en interne mais aussi vis-à-vis de l’extérieur. Grâce à ce travail, elle a construit une feuille de route détaillée permettant de fédérer les collaborateurs de l’Andra et d’aller plus loin sur les actions RSE. Une ambition qui correspond pleinement à sa conception d’une RSE : « Ne pas contraindre, mais donner l’opportunité aux collaborateurs de changer leur regard et leur comportement, rendant ainsi l’organisation plus pérenne. »
« Dans mon métier, je trouve du sens au quotidien et j’ai la satisfaction d’avoir un impact. »
Veille, reporting et animation de la communauté RSE
Au quotidien, Emmanuelle assure un travail de veille informationnelle permettant d’anticiper l’évolution du cadre réglementaire de la RSE. Elle est également mobilisée par les obligations de l’Agence en matière de « reporting extra-financier ». Chaque année, en effet, de nombreuses données sur les moyens engagés et les progrès réalisés sur chacun des engagements environnementaux doivent être collectées sur tous les sites, avant d’être consolidées en une quarantaine d’indicateurs transmis au ministère de la Transition écologique.
C’est elle, également, qui anime la communauté RSE de l’Agence, 35 personnes réparties dans les comités locaux des différents sites. « Nous partageons régulièrement les informations sur notre actualité RSE et les bonnes pratiques mises en œuvre localement. Certaines peuvent être dupliquées, mais c’est loin d’être automatique, compte tenu de l’autonomie dont bénéficient ces comités dans leur fonctionnement et le choix des sujets. Schématiquement, on trouve ainsi davantage d’actions de promotion du vélo au siège de l’Andra (plus urbain), et d’actions en matière de biodiversité en région… Dans l’Aube, par exemple, le comité RSE a mis en place, entre autres, des ventes directes de fruits et de légumes par des producteurs locaux, des séances de sophrologie pour les collaborateurs et une campagne d’écopâturage(1). »
(1) Mode d’entretien écologique des espaces naturels par le pâturage d’animaux herbivores.
Écologie et solidarité : les collaborateurs de l’Andra répondent présent
À l’automne dernier, le challenge Ma petite planète a mobilisé 138 collaborateurs répartis en huit équipes sur l’ensemble des sites. Pendant trois semaines, les volontaires ont relevé des défis environnementaux sur 15 thématiques (alimentation, mobilité, biodiversité, etc.). Au total, 5 396 défis écologiques ont été comptabilisés, faisant de l’Andra la première des 87 organisations participantes en matière d’engagement.
En juillet, 77 collaborateurs du siège s’étaient déjà mobilisés pour la première Journée solidaire portée par la RSE de l’Andra. Chacun avait volontairement consacré la journée à une association engagée pour la protection de l’enfance, de l’environnement, la solidarité, l’inclusion… au bénéfice direct de 200 personnes. Le succès de cette première édition a incité la direction à renouveler l’expérience pour l’ensemble de l’Agence en 2025.
Des collaborateurs particulièrement concernés
Par la variété des sujets traités (lien social, santé au travail, biodiversité, solidarité, efficacité énergétique, etc.) et la diversité des services avec lesquels elle interagit (communication, environnement, juridique, achats, etc.), Emmanuelle occupe un poste éminemment transverse. C’est d’ailleurs ce qui lui plaît : « Je peux m’appuyer sur de nombreuses compétences pour faire en sorte d’identifier et de mettre en place les actions les plus efficaces sur une multitude de sujets. »
Pour elle, cette tâche a encore plus de sens et se révèle encore plus pertinente à l’Andra, dont la mission de protection de l’environnement et des personnes attire beaucoup de sachants (scientifiques et ingénieurs) très concernés par ces enjeux. Et elle s’en réjouit sincèrement, car « cela se ressent dans l’implication des collaborateurs, pourtant très occupés par leur travail, dans la plupart des actions ».