Le projet d’aménagement de la fonderie du Val d’Osne sélectionné par la Mission Stéphane Bern – Fondation du patrimoine
L’ancienne fonderie d’art du Val d’Osne, propriété de l’Andra, fait partie des 270 sites retenus par la Mission Stéphane Bern – Fondation du Patrimoine. Un projet de sauvegarde de ce site emblématique du patrimoine industriel haut-marnais a été engagé par l’Agence en collaboration avec le territoire.
Créée en 1836, la fonderie du Val d’Osne a été l’une des plus importantes fonderies d’art françaises jusqu’au début du XXe siècle. Fontaines Wallace, candélabres Guimard du métro parisien, Pégases du Pont Alexandre-III,… ces fontes d’art sont encore présentes dans le paysage urbain d’une cinquantaine de pays. À son apogée, la fonderie proposait jusqu’à 50 000 modèles.
Encore partiellement exploité par la Générale d’hydraulique et de mécanique (GHM) jusqu’en 1986, le site est inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1993 mais ne pas fait l’objet d’une remise en état. L’Andra l’acquiert en 2014, à l’état de friche industrielle, dans le cadre de sa démarche d’acquisitions foncières.
Elle se mobilise alors pour préserver cet élément important du patrimoine industriel local. L’agence a pu compter sur les compétences et le soutien financier de partenaires du territoire.
Les travaux de réhabilitation commenceront d’ici quelques mois par la mise en sécurité et le nettoyage du site. Puis, ils s’attacheront à mettre en valeur les trois bâtiments plus particulièrement concernés par le projet de sauvegarde : le haut-fourneau, le pavillon et la centrale électrique.
À noter : si la Fonderie d’Osne-le-Val a été repérée par la Mission Stéphane Bern, elle ne fait pas partie des 17 sites français sélectionnés comme bénéficiaires des fonds recueillis via le Loto du Patrimoine de septembre prochain.
Un site emblématique de l'industrie française
Créée en 1835 par Jean-Pierre-Victor André, l’inventeur de la fonte de fer d'ornement, la fonderie d'art du Val d'Osne fabrique depuis son origine du mobilier urbain et des fontes décoratives. Installée en Haute-Marne, elle devient très rapidement la plus importante production de fonte d'art en France. En plein XIXe siècle, « le siècle du fer », ce matériau alors en plein essor est plus abordable que le bronze et permet de réaliser des sculptures de taille monumentale.
En 1872, rachetée par le célèbre industriel Java Mignon, l’entreprise est au sommet. La fonderie propose alors jusqu’à 50 000 modèles et se fait connaître dans le monde entier lors de plusieurs expositions universelles, à Londres (1851), puis à Santiago du Chili (1875). Rachetée par sa principale concurrente en 1931 (l'actuelle GHM), la fonderie périclite après la Seconde guerre mondiale - la fonte d'ornement n’est plus à la mode. L’ouverture du musée d’Orsay en 1986 la sort de l’oubli et le site de la fonderie est inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1993, sans pour autant faire l’objet d’une remise en état.