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Médecine nucléaire : et demain ?

Les recherches et essais cliniques en médecine nucléaire menés actuellement dans le monde permettent d’ouvrir la voie à de nouvelles possibilités thérapeutiques pour les patients.

Les innovations à venir dans le champ de la médecine nucléaire concernent en particulier les traitements, à savoir la radiothérapie interne vectorisée (RTIV). Ces nouveaux traitements s’appuient sur l’utilisation de nouveaux radionucléides couplés à des molécules « porteuses » pour former le médicament radiopharmaceutique (MRP). Ce MRP est administré au patient via une injection intraveineuse dans la plupart des cas. « Le traitement de certains cancers métastatiques de la prostate est ainsi en train de s’améliorer. Un essai clinique de phase 3 mené à l’échelle mondiale (essai intitulé « Vision ») a permis de valider l’efficacité d’un nouveau médicament radiopharmaceutique composé de lutétium 177 (radionucléide) et de PSMA 617 (molécule porteuse) », explique Célian Michel, physicien médical au sein de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Du fait de ces résultats prometteurs, il semble probable que ce nouveau traitement obtienne prochainement une autorisation de mise sur le marché.

Et nombre d’essais cliniques moins avancés testent d’autres radionucléides pour lutter contre le cancer de la prostate, qui est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Citons par exemple l’actinium 225 dont les émissions de rayonnements alpha intéressent beaucoup. « Car ce radionucléide a la capacité d’émettre une grande quantité d’énergie et de manière très localisée », précise Célian Michel. Ils limitent donc les dommages potentiels aux cellules saines voisines, tout en attaquant les cellules cancéreuses avec plus de puissance. On parle d’alphathérapie.

Par ailleurs, les recherches sur l’utilisation clinique de nouveaux radionucléides promettent aussi d’améliorer les diagnostics. Gallium 68, cuivre 64 ou encore zirconium 89 ont chacun des propriétés qui, couplées à celles de molécules porteuses, vont, par exemple, améliorer la qualité de l’image d’une zone malade, ou permettre de mieux explorer le comportement et l’évolution de cellules cancéreuses.

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