Paul-Olivier Redon, la « clé de sol » de l’Andra en Meuse/ Haute-Marne
Paul-Olivier Redon est, depuis plus de dix ans, l’homme clé des études et expérimentations menées par l’Observatoire pérenne de l’environnement (OPE)(1) de l’Andra sur l’évolution des sols aux abords de son centre en Meuse/Haute- Marne. Les connaissances produites par ses travaux permettront de renforcer la maîtrise des impacts de Cigéo sur l’environnement.
Ingénieur écologue de formation, Paul- Olivier Redon s’est spécialisé dans l’étude des sols et des écosystèmes en Master, avant de consacrer ses travaux de recherches doctorales à la microbiologie du sol. C’est en 2010 que la trajectoire professionnelle du jeune docteur a croisé celle de l’Andra : l’Agence a en effet financé ses recherches postdoctorales sur le cycle biogéochimique du chlore.
Trois ans plus tard, il a rejoint l’Observatoire pérenne de l’environnement situé à Bure, convaincu par la qualité du projet scientifique et sa finalité. « Travailler à l’OPE, expliquet- il, me donnait les moyens de mener des recherches appliquées dans le domaine de l’environnement et sur le temps long, ce qui n’était pas possible dans le monde académique. Avec, en plus, la fierté de contribuer à un projet d’intérêt national comme Cigéo. »
Des expérimentations sur mesure
Paul-Olivier Redon conçoit et met en œuvre des études et des expérimentations scientifiques pour comprendre l’évolution des sols du territoire d’implantation de Cigéo. L’une de ces expérimentations permet, par exemple, l’observation du changement au long cours de l’écosystème forestier par l’instrumentation d’une futaie de hêtres de la forêt domaniale de Montiers-sur-Saulx (Meuse).
Dès son arrivée à l’Andra, son expertise a également été mobilisée sur le programme d’étude de l’impact environnemental des « verses », c’est-à-dire des déblais excavés lors du creusement des galeries et des alvéoles du Laboratoire souterrain de l’Andra et entreposés en surface. Depuis sa nomination en 2022 au poste d’adjoint au chef de service Environnement de l’Andra, il pilote l’ensemble des actions scientifiques menées sur ce sujet. L’une d’elles, conçue et mise en œuvre par ses soins, permet d’étudier les propriétés géochimiques et hydrauliques à l’intérieur et à la surface des verses.
« J’ai la chance de travailler dans la durée sur des sujets environnementaux qui me passionnent. »
Cultiver l’esprit d’ouverture
À 43 ans, Paul-Olivier Redon bénéficie aujourd’hui d’une liberté et d’une autonomie appréciables pour mener ses recherches sur des sujets variés et avec des partenaires de différents horizons.
Il est en effet responsable des contrats de recherche qu’il noue avec les scientifiques venus du monde académique (université de Lorraine, Inrae de Nancy, etc.) et constitue donc ses propres équipes en fonction des projets. Enfin, Paul-Olivier Redon a également dû acquérir des compétences managériales. « Cela m’apprend à mieux communiquer, notamment sur mes résultats et avec un nombre croissant d’interlocuteurs. »
(1) L’OPE est un outil d’observation, d’expérimentation et de conservation de l’environnement, étudiant sur le temps long les évolutions du territoire d’implantation du projet Cigéo.