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Stockage géologique : ça bouge à l’international

Ces derniers mois, plusieurs pays ont connu des avancées significatives dans leur projet de stockage géologique des déchets les plus radioactifs. Tour d’horizon.

FINLANDE

Démarrés cet été, les premiers essais de stockage de colis tests ont été menés avec succès. Cette phase doit se dérouler jusqu’en janvier 2025. En parallèle, l’autorité de sûreté finlandaise doit se prononcer sur l’autorisation de mise en service du stockage.

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Carte d’identité

  • Parc nucléaire : cinq réacteurs en fonctionnement
  • Lieu du stockage : île Olkiluoto (sud-ouest de la Finlande). L’île accueille notamment trois réacteurs nucléaires, dont l’EPR
  • Milieu géologique : roche granitique 
  • Profondeur : environ 430 mètres
  • Déchets radioactifs pris en charge : combustibles usés (pas de retraitement)
  • Conditionnement : conteneurs cylindriques en fonte à graphite sphéroïdal, eux même placés dans une enceinte en cuivre soudée
  • Laboratoire souterrain : oui. Les ouvrages de stockage sont construits dans son prolongement
  • Mise en service envisagée : 2026

SUÈDE

En octobre 2024, le tribunal foncier et environnemental suédois a autorisé la construction du stockage géologique. En attendant la décision de l’autorité de sûreté suédoise, les travaux en surface ont débuté mi-janvier 2025.

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Carte d'identité

  • Parc nucléaire : six réacteurs en fonctionnement ; six réacteurs arrêtés
  • Lieu du stockage : Forsmark (côte est, près de la mer Baltique, au nord de Stockholm). Le site accueille notamment trois réacteurs nucléaires
  • Milieu géologique : roche granitique 
  • Profondeur : environ 500 mètres
  • Déchets radioactifs pris en charge : combustibles usés (pas de retraitement)
  • Conditionnement : conteneurs cylindriques en fonte à graphite sphéroïdal, eux même placés dans une enceinte en cuivre soudée
  • Laboratoire souterrain : oui (Äspö)
  • Mise en service envisagée : horizon 2035

SUISSE

En novembre 2024, la Nagra, homologue suisse de l’Andra, a déposé une demande d’autorisation générale pour la réalisation d’un stockage géologique destiné à accueillir l’ensemble des déchets radioactifs du pays. Après avis des autorités compétentes, le gouvernement rendra sa décision en 2029, suivi par le parlement en 2030. La population pourrait s’exprimer à son tour lors d’un référendum en 2031.

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Carte d'identité

  • Parc nucléaire : quatre réacteurs en fonctionnement ; un réacteur arrêté
  • Lieu du stockage : région du Nord des Lägern (au nord de la Suisse)
  • Milieu géologique : roche argileuse 
  • Profondeur : environ 800 mètres
  • Déchets radioactifs pris en charge : la totalité des déchets issus du nucléaire civil, de l’industrie, de la médecine et de la recherche (faible, moyenne et haute activité [combustibles usés ou déchets issus de leur retraitement avant 2005])
  • Conditionnement : les déchets de haute activité sont placés dans des conteneurs en acier à parois épaisses ; les déchets de faible et moyenne activité sont stockés dans des fûts en acier puis placés dans des conteneurs en béton, remplis ensuite de mortier.
  • Laboratoire souterrain : oui. Mont-Terri dans l’argile ; Grimsel dans le granite
  • Mise en service envisagée : vers 2050

CANADA

En décembre 2024, la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN/NWMO) du Canada a retenu un site localisé dans le nord-ouest de l’Ontario pour y implanter un stockage géologique. C’est désormais une nouvelle étape de décisions réglementaires qui s’engage afin d’évaluer la sûreté de l’installation.

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Carte d'identité

  • Parc nucléaire : 19 réacteurs en fonctionnement, six réacteurs arrêtés
  • Lieu du stockage : canton d’Ignace / Nation ojibwée de Wabigoon Lake (nord-ouest de l’Ontario)
  • Milieu géologique : roche cristalline 
  • Profondeur : plus de 500 mètres
  • Déchets radioactifs pris en charge : combustibles usés (pas de retraitement)
  • Conditionnement : conteneurs en acier au carbone
  • Laboratoire souterrain : non
  • Mise en service envisagée : début des années 2040