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Un 43e centre de secours pour la Meuse

L’Andra et le service départemental d’incendie et de secours de la Meuse (SDIS 55) ont renouvelé en début d’année leur convention de prévention et de couverture des risques liés à l’exploitation du Laboratoire souterrain. Un partenariat « gagnant-gagnant ». Les explications de Vincent Toussaint, ingénieur sécurité à l’Andra et pompier volontaire.

Pourquoi ce partenariat entre l’Andra et le SDIS 55 ?

Dans un secteur rural comme le nôtre, le délai d’intervention des pompiers est important. De plus, la complexité des installations du Centre de l’Andra rendait l’intervention difficile pour des pompiers ne connaissant pas forcément le site. Au Laboratoire, les risques sont ceux d’un chantier souterrain. Nous mettons tout en oeuvre pour diminuer le risque d’accident ou d’incendie mais, s’ils arrivent, cela demande de savoir évoluer dans un environnement complexe avec un équipement spécifique et des gestes adaptés. En parallèle, nous avons constaté que certains pompiers amenés à intervenir étaient des salariés de l’Andra volontaires dans des centres de secours voisins, qui pouvaient être en repos ou en congés à ce moment-là. Notre démarche a donc été pragmatique : permettre en cas de besoin aux salariés pompiers de réaliser leurs missions pour le SDIS 55 lorsqu’ils travaillent sur le site.

En quoi ce partenariat améliore la sécurité du site ?

Il a permis de créer sur le site de l’Andra, un 43e centre de secours du SDIS 55, composé de personnes travaillant pour l’Andra ou le prestataire de gardiennage (à l’exception du chef du centre de secours). Aujourd’hui, nous comptons 52 pompiers volontaires sur le centre. Ici tous sont à leur poste de travail classique et changent de casquette s’il faut intervenir. Et c’est une vraie garantie d’efficacité, car ils connaissent bien les installations du Laboratoire souterrain. Outre la présence de ce personnel doublement compétent, la rigueur imposée pour intervenir sur le site de l’Andra a nécessité de former des binômes entre pompiers du SDIS extérieurs à l’Andra et salariés de l’Andra, de manière à améliorer les interventions en cas d’incendie, lesquelles demandent des effectifs importants. Cette convention associe également le SDIS de Haute-Marne (SDIS 52).

« Aujourd’hui, nous comptons 52 pompiers volontaires sur le centre. Ici tous sont à leur poste de travail classique et changent de casquette s’il faut intervenir. »

Vincent Toussaint, ingénieur sécurité à l’Andra et pompier volontaire

Quel est l’intérêt pour le SDIS ?

C’est gagnant-gagnant. Nous bénéficions du savoir-faire du SDIS, qui assure la formation des salariés de l’Andra. En contrepartie, de nombreux salariés se sont formés comme pompiers augmentant les effectifs du SDIS et améliorant la couverture des risques dans le secteur. L’Andra autorise également les pompiers salariés à intervenir à l’extérieur auprès de la population, en cas de carences dans les centres voisins. Ils peuvent donc être mobilisés en renfort sous commandement du SDIS dans le périmètre proche du Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne.

Quelles raisons vous ont poussé à devenir pompier volontaire ?

Je suis entré dans cette démarche il y a très longtemps. J’ai commencé à 11 ans, aux jeunes sapeurs-pompiers et j’ai rejoint les pompiers volontaires dès 16 ans. Comme mes collègues, je voulais me mettre au service des autres et apprendre. Et le fait d’avoir mis en lumière ces compétences à l’Andra a permis de valoriser ceux qui comme moi ont une double casquette. Nous sommes heureux de pouvoir utiliser nos compétences dans le milieu professionnel.

SDIS JDA36
Formation pompiers
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