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Cap sur l’avenir !

Outil de recherche scientifique et technique, le Laboratoire souterrain de l’Andra est bien distinct de Cigéo. Son autorisation d’exploitation court jusqu’au 31 décembre 2030. Afin de pouvoir poursuivre le futur chantier de creusement, l’Agence s’est engagée dans une demande de prolongation de l’exploitation du Laboratoire.

« Nous voulons demander l’autorisation de prolonger l’exploitation du Laboratoire afin de mener des travaux complémentaires, explique Émilia Huret, cheffe du Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne. En effet, la raison d’être du Laboratoire aujourd’hui est d’accompagner la construction de Cigéo en réalisant des ouvrages les plus représentatifs possibles de ceux qui seront réalisés dans la phase industrielle pilote, et en poursuivant l’acquisition des données des expérimentations en cours pour consolider la robustesse de nos modèles. » 

Parmi les nombreux chantiers en perspective : la construction de plus de 500 mètres de galeries supplémentaires et de carrefours en grand diamètre (10 mètres), la réalisation de nouveaux démonstrateurs d’alvéoles de stockage de déchets de haute activité complets et chauffés pour simuler l’effet de la chaleur dégagée par les déchets de haute activité, et des études variées d’innovation et d’optimisation des matériaux, de capteurs, etc.

Une démarche de renouvellement déjà engagée

Argile gonflante utilisée pour des expérimentations de scellement.

Les équipes de l’Andra sont à pied d’œuvre pour constituer le troisième dossier de demande d’autorisation d’installation et d’exploitation (DAIE) du Laboratoire souterrain. 

« La liste des pièces de ce dossier n’a pas évolué depuis le précédent DAIE, mais l’Andra demande aujourd’hui une extension géographique du périmètre du Laboratoire souterrain en surface, pour gérer les terres excavées, explique Solange Viger, cheffe de projet sur ce dossier. Il faut donc intégrer cette demande dans les pièces du nouveau dossier. L’Andra doit également produire un dossier de demande d’autorisation d’urbanisme et un dossier de demande d’autorisation environnementale. Les trois dossiers seront déposés ensemble auprès des services de l’État, avec l’étude d’impact révisée du Laboratoire souterrain, et feront l’objet des mêmes procédures de participation du public en amont et en aval. » 

Le dépôt des trois dossiers aura lieu dans les années qui viennent.

PARCE QU’IL FAUT AUSSI TRAVAILLER SUR LES FUTURS OUVRAGES DE FERMETURE DE CIGÉO…

Deux démonstrateurs instrumentés seront construits en 2026 et 2027 pour étudier les techniques de fermeture et de scellement des galeries de Cigéo (mise en œuvre d’argile gonflante(1), comportement des ouvrages de fermeture dans le temps, notamment en présence d’eau et de gaz, etc.). Pour cela, des phénomènes de long terme comme la resaturation(2) naturelle de la roche en périphérie des galeries et l’hydratation de l’argile gonflante, qui prendront des centaines d’années dans la réalité, devront être accélérés artificiellement. Autant de travaux qui nécessiteront la prolongation de l’exploitation du Laboratoire pour être menés à bien. 

(1) Lorsqu’elle s’hydrate, l’argile gonflante gonfle fortement et atteint une faible perméabilité à l’eau. Ces propriétés assureront le confinement des ouvrages de stockage de déchets radioactifs dans la roche après leur fermeture. 

(2) Le creusement des galeries et leur ventilation peuvent provoquer une diminution de la teneur en eau de la roche (désaturation). Une fois les ouvrages refermés, le phénomène s’inverse (resaturation).

Retrouvez notre dossier complet - Laboratoire souterrain : 25 ans d’engagement au service de Cigéo