Le Labo, ce sont eux qui en parlent le mieux !
Salariés de l’Andra ou d’entreprises prestataires, présents de longue date ou récemment en poste, ils travaillent au quotidien à 500 mètres de profondeur. À travers leurs témoignages, ces passionnés nous font découvrir le Laboratoire de l’intérieur…
Romain Vanhamme, responsable Méthodes, Altrad Endel
« Être là pour que les installations fonctionnent »
"Je suis arrivé au Laboratoire en 2015 en stage de fin d’études. J’avais entendu parler du projet Cigéo, mais sans forcément imaginer ce qu’était le Laboratoire. Ça restait assez vague pour moi. La mission de mon équipe est d’assurer le maintien en condition opérationnelle des installations. Il y a certains équipements qu’on surveille en priorité, comme les ascenseurs, car c’est la seule liaison entre la surface et le Laboratoire, ainsi que tout ce qui touche à la sécurité. Nos métiers ne laissent pas de place à la routine : une grosse panne peut toujours arriver !
Il y a aussi ces périodes où le site est fermé. Nous réalisons alors des opérations majeures, comme la maintenance haute tension ou le remplacement du moteur de la ventilation principale. La technique se mêle à la solidarité et aux moments conviviaux. On travaille aussi beaucoup sur l’obsolescence, c’est un enjeu majeur. Nous avons une bonne collaboration avec les équipes maintenance de l’Andra, nous travaillons efficacement ensemble !"
Pascal Gourgues, directeur de travaux, Eiffage
« On ne creuse jamais la même galerie »
"Je suis arrivé en 2008. Avec mon équipe, nous sommes en charge du creusement des galeries du Laboratoire, de leur soutènement et des travaux de revêtement. Souvent, on me demande si je ne m’ennuie pas depuis le temps que je suis sur le même chantier. En fait, je n’ai pas le sentiment d’avoir fait un chantier de quinze ans, ni même trois chantiers de cinq ans, mais plutôt de multiples chantiers d’un an et demi. Car on ne creuse jamais la même galerie ! Les techniques sont différentes, elles changent.
Cela oblige à se remettre en question et à faire évoluer son équipe dans le même sens. Et puis, on croise des gens qui ne sont pas de notre métier. Les scientifiques, par exemple, n’ont pas les mêmes objectifs que nous. On apprend à se connaître, à comprendre les besoins des uns et des autres. Enfin, les cadences de creusement ne sont pas classiques, car l’environnement ne l’est pas. Tout cela nécessite que l’on s’adapte et c’est ce qui est intéressant."
Jacques Delay, chargé de mission, Andra
« J’avais le sentiment de participer à une aventure »
"En 1999, au lancement du projet du Laboratoire, j’ai été nommé chef du service scientifique. J’ai occupé ce poste dix ans et j’ai vu le site évoluer. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait que des champs. Il n’y avait pas d’assainissement, les routes étaient étroites et, bien sûr, il n’y avait pas de téléphones portables ! Je me souviens des premiers bungalows… C’était quelque chose !
J’avais le sentiment de participer à une aventure. Depuis, le site a énormément changé. Plusieurs centaines de personnes y travaillent et l’activité du Laboratoire est reconnue à l’international. Premières investigations géologiques, premiers terrassements, démarrage des creusements et des activités scientifiques… Je trouve que toutes les époques ont été passionnantes ! Et aujourd’hui, nous sommes à l’aube de Cigéo. Tout un programme !"
Yannick Siatka, opérateur polyvalent, Andra
« Mon quotidien à 500 mètres sous terre »
"Avant de rejoindre l’Andra, j’ai passé treize ans en tant que prestataire à réparer des machines. Aujourd’hui, je les utilise ! Mon arrivée ici a été une surprise : je ne connaissais pas vraiment le Laboratoire et je m’imaginais des galeries sombres… Rien à voir avec la réalité ! Travailler 500 mètres sous terre, c’est un quotidien bien particulier, mais c’est surtout un environnement lumineux, ventilé… loin des idées reçues.
Une anecdote ? Je pense notamment à la descente du tunnelier : assister à son montage et voir cet engin colossal en action, c’était impressionnant. Chaque jour, mon travail me permet de découvrir un peu plus cet univers fascinant !"